mercredi 24 février 2016

Mon avis sur 'Le bal des voleurs' et 'Le voyageur sans bagage'

Le voyageur sans bagage, première des deux pièces de ce recueil a été écrite en 1937 par Jean Anouilh et fait partie de ses pièces dites noires. Au travers de l'amnésie de Gaston, suite au traumatisme de la première guerre mondiale, Anouilh met en scène le douloureux poids du passé, mais également  la possibilité pour chacun de changer.

J'ai aimé :
·         Une idée de départ intéressante qui amène à une réflexion sur le "dépassement du passé".
·         Une pièce agréable à lire.

J'ai moins aimé :
·         L'absence de réelle surprise dans le déroulé de la pièce.

Conclusion :
L'idée de départ, intéressante, en fait une pièce agréable et bien écrite, mais dont les rebondissements restent, de mon point de vue, relativement classiques et prévisibles. C'est bien plus pour la seconde pièce du recueil qui m'ont conduit à faire cette chronique. Allons donc droit au but et passons au Bal des voleurs.


Le bal des voleurs, pièce écrite l'année suivante est une pièce bien plus légère. Cette chronique n'était initialement pas prévue, mais j'ai pris un tel plaisir à me délecter de cette seconde pièce en une petite soirée, que je me suis senti dans l'obligation (obligation ô combien plaisante) de partager mon ressenti. Senti la nécessité de parler de cette aventure improbable, au centre de laquelle (a priori bien malgré eux, mais en est-on bien sur ?) vont se retrouver la vieille Lady Hurf, ses deux nièces, dont elle a la charge, ainsi que son vieil ami Lord Edgard. L'ennui de leur vie à Vichy va être brisé par une bande de voleurs potaches et un duo père-fils de banquiers, non moins voleurs dans l'âme, qui vont se disputer les attentions de notre petit quatuor.


J'ai aimé :
·         Une pépite de l'écriture qui reprend avec brio les ressorts de la comédie (quiproquo, deus ex-machina, retournement de situation improbable,...)
·         L'énergie que dégage la pièce au travers de répliques qui se répondent à merveille.
·         Une histoire totalement folle et pourtant cohérente. Folle jusqu'à la dernière (et vraiment la dernière) réplique.


J'ai moins aimé :
·         Ne pas pouvoir de suite voir la pièce au théâtre !
·         Ne pas avoir lu plus tôt cette pièce !
(Désolé, mais je n'ai pas trouvé de réel défaut à cette pièce)

Conclusion :
De quiproquo en situations improbables, conduisant à des rebondissements totalement insensés, le spectateur (parce que oui, même en lisant la pièce, on ne peut s'empêcher d'imaginer les situations) rit de très bon cœur (et le ferait sans doute aux larmes lors d'une représentation). Jusqu'à la mise en scène déborde de cette douce folie, en invitant notamment les ponctuations musicales comme un personnage à part entière dans la pièce.  Et que dire de l'écriture avec des répliques courtes qui font toutes mouche ! Le rendu doit être extraordinaire sur scène, un rendu débordant d'une folle énergie.

Une véritable pépite de l'écriture et de la mise en scène, que je ne manquerais pas de regarder au théâtre dès que l'occasion se présentera, tant cette découverte a été plaisante et m'a redonné le goût à la lecture de pièces. Chose que j'avais un peu délaissé ces dernières années.

jeudi 18 février 2016

Achats du jour

Deux achats aujourd'hui :

- Silo de Hugh Howey. Un livre qui me faisait envie depuis un petit bout de temps. Un huis clos dans un monde post-apocalyptique. Des règles, des interdits au nom de la survie de tous. Mais comment être sûr que les gens ne sont pas simplement manipulés ? Quelle est la part de réalité ? D'opportunisme ?

- Paroles de poilus de Jean-Pierre Guéno. Un recueil de lettres de poilus. Autant de témoignages de la grande guerre, telle qu'elle a été vécue, subie par ceux qui étaient en première ligne. Au-delà de ce que tous les chiffres (9 millions de morts, 8 millions d'invalides) ou les livres d'histoire peuvent décrire. Je suis tombé par hasard dessus. Dès que je l'ai vu, je savais que je me devais de l'acheter. Pour comprendre la réalité de ce conflit, pour mettre des mots, des noms sur ce que devait être la "der des ders".

mardi 16 février 2016

Mon avis sur 'Les piliers de la terre' de Ken Follett

Les Piliers de la Terre a été publié en France en 1990. Avec près de 15 millions d'exemplaires vendus, ce livre est considéré comme un ouvrage majeur de l'auteur.  Adapté en mini série de 8 épisodes en  2010, cette dernière a fait l'objet de retours très positifs qui me sont parvenus. L'autre facteur m'ayant poussé à acheter le livre est la thématique de ce dernier : la construction d'une cathédrale. J'ai toujours été impressionné par les prouesses qui avaient été nécessaires, ainsi que par l'ingéniosité requise pour aboutir à de tels chefs-d'œuvre.

J'ai choisi de commencer par le livre pour ne pas me gâcher la surprise de la découverte. En effet, il s'agissait de mon premier roman de Ken Follett. Volontairement je ne m'étais pas renseigné sur l'auteur avant de me plonger dans ma lecture. La seule chose que je connaissais à propos de ce dernier, était son affection pour les fresques historiques ou, du moins, ancrées dans l'histoire avec un grand H.

L'histoire se déroule entre 1120 et 1174, soit plus ou moins une génération. De prime abord, il semble que nous suivions le quotidien, la lutte pour la survie d'un maître bâtisseur et de sa famille. L'histoire s'enrichie peu à peu d'autres personnages et s'inscrit dans le moyen-âge européen avec ses intrigues et ses guerres, ses jeux de pouvoir, ses recherches de gloire et de sainteté ou encore la poursuite de l'amour. Cependant, certaines libertés sont prises avec la réalité historique. La cathédrale de Kingsbridge n'existe par exemple pas, bien que la localité elle soit réelle. Le cadre de la guerre civile anglaise, qui a sévit entre 1138 et 1153, est cependant globalement respecté. C'est un aspect auquel je ne m'attendais pas vraiment. Je pensais uniquement suivre le chantier d'une cathédrale, mais en fait, il ne s'agit que d'un fil conducteur. Ce fut cependant, in fine, une agréable surprise qui n'a aucunement gâché mon plaisir de lecture.

Le XIIème siècle n'est pas choisi au hasard. Ce siècle voit se répandre une révolution architecturale majeure dans l'évolution dans la construction d'édifices religieux. La cathédrale de Kingsbridge sera l'objet de l'expérimentation de ces nouvelles techniques. Dans son roman, Ken Follett s'intéresse principalement à la construction de la structure à proprement parler et très peu (voire quasiment pas) aux embellissements tel que les sculptures ou les peintures. Il s'agit sans doute d'une concession nécessaire au réalisme, les constructions de tels édifices s'étalant souvent sur plusieurs siècles. Mais je ne peux m'empêcher de penser que le grandiose de cette construction aurait pu en être renforcé par ces éléments, quitte à faire une ellipse.

Mais après tout, même si elle reste au cœur du récit, la construction de cette cathédrale fictive, comme déjà évoqué, sert principalement de fil conducteur à une histoire bien plus riche en ramifications et rebondissements.

J'en recommande fortement cette lecture qui nous permet de suivre le quotidien de l'ensemble de la société de l'époque en intégrant les trois ordres qui la compose alors dans sa trame narrative :
  •           les bellatores, ceux qui font la guerre. Leur présence est assez classique dans ce genre de fresques historiques.
  •          les laboratores, ceux qui passent leur vie à travailler et qui sont ici placés au cœur du récit.
  •           enfin, les oratores, ceux qui prient et pour lesquels je trouve l'approche assez originale et intéressante. Les piliers de la terre décrit fort bien le combat entre piété et pouvoir, entre sainteté et domination qui déchire cette société dans la société.


J'ai aimé :
·         Une écriture et par conséquent également une lecture très agréable et fluide. On ne voit pas les pages défiler (1050 tout de même !). Le rythme adopté est globalement très plaisant.
·         Une histoire qui nous tient en haleine jusqu'au dernier chapitre.
·         Un ancrage dans l'Histoire, qui permet par la même occasion d'en découvrir plus sur l'Europe du XIIème siècle. Les libertés romanesques prises ne nuisent nullement à l'ensemble.
·         Une trame mêlant l'ensemble des composantes de la société du moyen-âge.


J'ai moins aimé :
·         Une rencontre (et plus si affinités) peu crédible en début de récit.
·         L'emploi de nombreux termes très techniques dans les descriptions de la construction de la cathédrale. Si le lecteur n'est pas près à passer du temps à les décrypter pour imaginer plus précisément la nature exacte des travaux, il perdra un partie de la richesse du récit.


Conclusion :
Il s'agissait de mon premier roman de Ken Follett. J'ai a-do-ré ! Le rythme, l'histoire, le style, tout est justement dosé dans ce roman. Ce livre m'a vraiment donné envie de poursuivre avec cet auteur. Pour le moment je me réserve pour plus tard la "suite" de cette saga intitulée Le monde sans fin et dont l'intrigue débute en 1327.

J'ai préféré poursuivre avec un second ouvrage se situant dans une toute autre époque, La nuit de tous les dangers, qui a pour cadre le début de la seconde guerre mondiale. J'ai certes trouvé cette seconde lecture agréable, mais moins forte et moins envoûtante que cette saga médiévale.


Enfin, une trilogie de l'auteur me fait les yeux doux. Chaque tome de ce triptyque, intitulé Le Siècle, reprend une période charnière du XIXème siècle. Le premier tome se déroule à la veille de la première guerre mondiale. Le second en 1933, une année charnière qui va conduire le monde dans un second conflit mondial. Enfin, le dernier tome prend place lors de la guerre froide alors que toutes les conditions étaient réunies pour conduire à une troisième catastrophe.

vendredi 12 février 2016

Illustration ou photographie, tel est la question ?

De façon générale je préfère largement les illustrations aux photographies en première de couverture. Mais, ce qui compte avant tout, c'est que cette dernière corresponde au livre. J'ai horreur des trucs "random" et "passe partout" ou au contraire vraiment alléchants mais qui ne correspondent pas du tout à l'ambiance ou aux propos du livre.

 C'est souvent la première chose que l'on voit et si elle n'attire pas le regard, il y a des chances pour que l'on passe son chemin. C'est aussi le plaisir de sortir le livre de sa bibliothèque et d'associer la couverture aux bons moments passés à le lire. Et si la couverture n'est pas plaisante, je trouve que ça gâche cette sensation.

J'adore par exemple (mais il y a aussi sans doute une part de nostalgie) les illustrations J'ai lu des années 90 et tout particulièrement celles des romans de Stephen King. Voici quelques des livres que j'ai déjà pu dénicher chez des vendeurs d'occasion ou encore en brocante.




Et vous, quelles sont vos préférences ?

mercredi 10 février 2016

Occaz' du jour

Aujourd'hui je joue la carte de la nostalgie avec quelques lectures qui remontent à mes jeunes années. Le genre de livres qui m'ont donné le goût de la lecture.

J'ai trouvé lors d'une excursion Parisienne les quatre livre suivants, tous de Alfred Hitchcock :
- Le requin qui resquillait,
- La saisie des sosies,
- Le chat qui clignait de l’œil,
- Le tableau se met à table.

Et vous quelles ont été vos lectures de jeunesse ?